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La Vindicte ElliptiqueUne marche d’appui pour loger les personnes migrantes et exilées face à l’insensibilisation de la Préfecture

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Migrants/Marche/Rennes
Aujourd'hui à 1h36

Une marche d’appui pour loger les personnes migrantes et exilées face à l’insensibilisation de la Préfecture

La manifestation de ce samedi 15 octobre à l’esplanade Charles De Gaulle en soutien aux personnes migrantes et exilé.es qui se retrouvent aujourd’hui à la rue, a été suivie d’une marche jusqu’à l’hôtel de la préfecture d’Ille-et-Vilaine. Vindicte était présente.
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Ce samedi 15 octobre, le collectif Inter-organisation de soutien aux personnes exilées, accompagné de militants de différentes organisations politiques ou syndicales de gauche, a organisé une marche avec la visite d’une caserne d’hébergement vide, au départ de l’esplanade de Charles de Gaulle à Rennes. Marche en soutien des personnes migrantes et exilées, adultes et mineures qui se retrouvent aujourd’hui à la rue.

La situation est dramatique depuis déjà des mois, et il ne s’agit pas seulement de personnes adultes qui se retrouvent aujourd’hui à la rue, mais également des enfants. Sans qu’aucune solution concrète soit donnée aux familles qui ont été contraintes de se loger sous une tente pendant des mois. On a récemment préféré les déloger des parcs et les remettre à la rue. Et ce qui est encore plus grave, c’est que ces enfants maltraités par l’inaction de la mairie ou de l’État, ne peuvent pas suivre une scolarité normale. Ce sont des enfants scolarisés dans des écoles publiques de Rennes, voués à devenir de futurs citoyens de la République. Où sont l’“Égalité” et la “Fraternité”? mots qui appellent à l’humanisme universel et qui font partie de la devise du pays.

En effet, le mercredi 5 octobre dernier, 147 personnes, dont 53 enfants, qui dormaient déjà dans des conditions pénibles sous des tentes, ont été évacués du parc Saint-Cyr et du square de La Touche par la police sur ordre de la Préfecture. Un appel à manifester devant l’école de l’Ille, située au Boulevard de Verdun le 7 octobre dernier, avait donc déjà été réalisé par le collectif des parents d’élèves face à ce scandale afin de sensibiliser les pouvoirs publics.

Mais ceci n’était pas suffisant, il fallait aussi rendre visible cette situation dramatique dans un espace plus visible de la ville de Rennes. C’est ainsi que naît l’appel à manifester pour le samedi 15 octobre à l’esplanade Charles De Gaulle de la part du collectif Inter-organisation de soutien aux personnes exilées. Manifestation suivie d’une marche jusqu’à l’hotêl de Préfecture, lieu de résidence officielle du préfet de Bretagne et d’Ille-et-Vilaine, situé rue Martenot. Car l’ordre d’évacuation des familles venait bien de la Préfecture.

Pourtant, des espaces vides adaptés pour loger ces familles existent bien, que ça soit de façon temporaire ou plus pérenne en attente d’une solution définitive de logement digne. Et c’est ce qu’ont voulu montrer les organisateurs de cette marche suite à la manifestation de l’esplanade Charles De Gaulle.

En direction de l’hôtel de préfecture par la rue Gambetta et après avoir parcouru la rue Jean Janvier, les manifestants se sont arrêtés devant la caserne Saint-Georges, situé à côté de la piscine du même nom. Ce lieu historique a hébergé les pompiers du centre-ville de Rennes pendant près de 100 ans et il est aujourd’hui vide, car ces derniers ont déménagé vers la mi-juin 2022 au centre de secours de la plaine de Baud. Il pourrait parfaitement héberger des dizaines de familles de migrants et d’exilé.es qui se retrouvent aujourd’hui à la rue avec leurs enfants, en attendant qu’une solution définitive de logement leur soit donnée.

Après cette visite pacifique d’un bâtiment public vide de la part des manifestants, la marche finit devant l’hôtel de la Préfecture situé qu’à deux rues de cette caserne censé être dédiée à l’hébergement de personnes.

Face à des policiers qui protègent cet hôtel, des prises de paroles ont lieu de la part de migrants ou de personnes exilées venus porter leurs témoignages sur leurs situations de misère et de désespoir face à une administration qui ne les écoute pas. Car la non-régularisation des “sans-papiers” est aussi une cause de malheur pour les personnes migrantes et exilées. Être “sans-papier” implique de ne pas pouvoir avoir un contrat de travail légal, et sans contrat de travail il est presque impossible de se loger dignement.

La voix d’un manifestant d’origine gabonaise en regardant l'hôtel et les policiers, qui exprime haut et fort la réalité du vécu d’un migrant ou d’un exilé qui doit fuir une dictature et toute la misère du quotidien qui va avec, va-t-elle sensibiliser M. Emmanuel Berthier, l’actuel préfet de la région Bretagne?

Si le préfet n’était pas présent dans l’hôtel à ce moment-là, est-ce que le message transmis par ce manifestant ou par les organisateurs de la manifestation sera retransmis aux autorités par d’autres personnes présentes à l’intérieur de l’hôtel?

Jusqu’à quand dans la patrie des droits de l’homme, va-t-on continuer à déloger des espaces publics des familles entières avec des enfants sans qu’aucune solution concrète de logement digne pour tous soit donnée?


Commentaires

Une marche d’appui pour loger les personnes migrantes et exilées face à l’insensibilisation de la Préfecture

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Le 16 octobre 2022 à 12h19

Bonne description de cette manifestation. Merci Sébastien !

🙂

Vindicte - dernière mise à jour le 2 avril 2023

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