Le 2 janvier 2022 à 3h52
Julien
Militant
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Le revers est littéralement le côté opposé au côté principal ou à celui qui se présente le premier, ou le plus souvent à la vue. C’est l’envers du décor, le verso de la feuille le revers de la veste aussi. On parle aussi de revers pour désigner un échec, une défaite dans le langage militaire. Enfin, en sport le revers est le coup effectué à gauche par un⋅e droitier⋅e.
La vindicte peut être une vengeance ou une justice populaire. J’y vois l’idée d’un peuple qui ne se laisse pas soumettre à la justice de classe et aux intérêts de l’État. La vengeance étant un plat qui se mange froid, il convient de le préparer et de battre le faire tant qu’il est chaud.
Le site Revers.vindicte se propose de décortiquer des idées, des pratiques, de partager des réflexions, des travaux de recherche, des articles, des liens… autour de la pensée libertaire c’est-à-dire anticapitaliste, anti-autoritaire, anti-sexiste, antiraciste, antispéciste principalement.
Le site fait converger plusieurs intérêts mais aussi plusieurs méthodes : la recherche universitaire en philosophie politique et sociale sur la question principale des normes ainsi que la pratique journalistique de terrain sur des questions sociales concrètes.
Le 5 août 2022 à 18h30
Solitude
Communiste acharnée
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C'est fou que la seule traduction en français d'Iris Marion Young soit celle-ci. Du coup, merci d'avoir pris le temps de la faire ! C'est un texte important parce qu'il caractérise la notion d'oppression dans la pluralité de ses usages.
C'est une critique de la théorie d'Habermas, de l'idée que si on pouvait parler à l'infini rationnellement, alors on finirait par se mettre d'accord parce qu'on accepte que le meilleur argument l'emporterait. Pour Young, la rationalité est déjà normée, et elle présuppose que tout le monde s'exprime d'une même voix. Or selon Young, les voix minorés s'expriment d'une manière qui serait qualifiée d'irrationnel par les oppresseurs, et ce qui est qualifié de rationnel est en fait un construit qui existe dans certains groupes sociaux.
Dans ce texte, ce que je ne comprends pas, c'est la distinction entre oppression et domination. Elle ne thématise pas la notion de domination, parce qu'en bonne habermasienne, elle semble renvoyer ça à des réalités pré-démocratiques. Mais pour autant je ne comprends pas. Parce que si l'oppression est richement définie, la domination ne l'est pas du tout. Je croyais qu'on pourrait dire que l'oppression devient domination quand il y a coercicition, mais même pas puisqu'une des catégories de l'oppression dans ce texte est la violence.
La domination, elle accepte qu'elle existe, mais au fond c'est comme un système qui ne serait pas démocratique, ça ne l'intéresse pas. On arrive quand même là au point aveugle de ce genre de théories : ce qui est en-dehors de la démocratie n'est pas pensé, et c'est à se demander si la démocratie, du coup, n'empêche de voir les rapports de force réels.
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